Contextes de DFL

« Tu ne peux plus fuir, cette fois tu vas devoir rester et écouter ce que j’ai à te dire : Je t’aime. Je t’aime à un tel point que ça me dévore... Je t’aime tellement, et je sais que tu m’aimes aussi. Je t’en prie, dis-moi que tu m’aimes... Dis-moi que tout ce qu’on s’est infligé, tous ces mensonges, toutes ces trahisons, toutes ces disputes avaient une raison d’être. Dis-moi que c’était pas pour rien... »

Et j’étais là, le cœur battant… Le cœur cognant tellement fort dans ma cage thoracique, le sang se propulsant tellement vite dans mes veines… En pleine crise de tachycardie, peut-être ? Les joues rougies par l’émotion, les yeux brillants de larmes, presque suppliants… J’étais au supplice. Plus rien n’importait autour de moi. Tu étais là, j’étais là et seule la palpitation saccadée de mon cœur dans ma poitrine brisait le silence qui pesait entre nous. J’attendais que tu réagisses. J’attendais que tu répondes quelque chose. J’attendais que tu m’aimes enfin. Chaque minute, chaque seconde sans réaction meurtrissait mon cœur et me nouait l’estomac de manière intense.

Et enfin, tu ouvris la bouche pour prendre une inspiration qui m’aspira et fit tout disparaître autour de moi. Et je me réveillai, assise et pantelante dans ton lit, entre tes draps de satin. Je palpai le matelas de part et d’autres de ma tête, essayant de contrôler mon souffle irrégulier. Je regardai autour de moi. La place près de moi était vide et froide. Une fois calmée, je pris la décision de me lever et d’enfiler cette robe de chambre en soie blanche qui traînait sur une chaise.

Me dirigeant dans la pièce voisine, je t’aperçus. Tu étais de dos, devant la fenêtre, les mains derrière toi, observant l’immensité de l’eau et de son coucher de soleil. Cette sensation de déjà-vu, comme si j’avais déjà vécu cet événement par le passé… Je m’approchai de toi doucement, et une fois à ta hauteur, je plaçai ma main fébrilement sur ton bras pour que tu te retournes vers moi. J’avais ce besoin viscéral de savoir si tu m’aimais autant que je t’aimais. J’ouvris la bouche, mais aucun son ne franchit mes lèvres.

[i]« Après tout... Je suis juste une fille, debout devant un garçon, lui demandant de l'aimer. »

"- Vous saviez que pendant une noyade, on retient notre respiration jusqu’à en perdre connaissance ? Ça s’appelle l’apnée volontaire. Ça veut dire que vous avez beau être terrorisé, votre instinct de survie est tellement fort que vous gardez la bouche fermée jusqu’à ce que vous ayez l’impression que votre tête va exploser. C’est quand vous laissez l’eau rentrer que vous arrêtez de souffrir, c’est là que la peur s’arrête et que tous devient paisible…
- Et si tu retiens ta respiration jusqu’au tout dernier moment qu’est ce qui se passerait si tu décidais de ne pas ouvrir la bouche ? De ne pas laisser entrer l’eau ?
- On est obligé de laisser entrer l’eau, c’est un réflexe… “

La vie à Tulsa, la vie dans cette ville d’Oklaoma n’est plus ce qu’elle était. Elle n’est plus si paisible... Il y a ce monde caché qui ne demande qu’à être découvert, et cela, de toutes les manières possibles. La vie étant devenue si imprévisible, si dangereuse à l’instar que la nature profonde des hommes. Cette nature qui ne croit qu'à ce qu'elle a devant ses yeux. Il n'y a pas de places à l'incertitude, ni à l'inexplicable. Alors comment expliquer l'événement surréaliste de la vie après la mort ?

Encore des questions sans réponses, c’est ce que pensent majoritairement les habitants de cette ville bien que tout est sous leurs yeux. Tous trompés par nombreux des mystères inexpliqués, telle que l'apparence humaine de leurs voisins, de leurs amis(e)s et parfois même de leur famille. Et pourtant...

On pensait que c’était cela le pire, mais ce n’est pas le cas. On pensait que c’était l’existence de créatures surnaturelles le plus dangereux, mais peut-être pas... Peut-être est-ce au final la peur, l’incompréhension et la tolérance zéro ? Peut-être... En tout cas, n’ayez crainte, dans cette ville des personnes sont là pour vous protéger ainsi que de garder l’équilibre des choses... Mais l’arrivée de nouvelles espèces attirées par cette souche, risque-t-elle de fragiliser davantage la stabilité précaire de Tulsa ?

Mais sachez que les créatures de la nuit ne sont pas sans règles ni sans limites puisqu'il y a des lois très claires qui limite leur vie. L'une des plus importante est de ne jamais tomber amoureux d'un mortel. Ces règles sont gérées par un cercle secret nommé le Night World. Celui-ci ne se limite pas à un endroit précis, il est partout, il sait tout. Et cela, même les familles fondatrices de la ville ne peuvent rien faire face à cercle.

La question entourant le mystère de cette vie parallèle est donc : et si une créature de la nuit tombe amoureuse d'un(e) simple humain(e) et si c'était même son âme-sœur ? Et si cet amour interdit est aussi fort qu'il brise la principale règle du Night World ? Et si jamais cela venait à ce savoir ?

En tout cas, une chose est sûre.. Jamais il n'a été aussi dangereux d'aimer...


"- Mais si tu retiens ta respiration un peu plus longtemps jusqu’à ce que ce réflexe se déclenche ça peut te faire gagner du temps, ça peut être suffisant pour te permettre de remonter à la surface ou pour qu’on puisse de porter secours.
- Mais…
- Si c’est ta survie qui est en jeu peut être que ça vaut la peine de souffrir ?
- Mais qui vous dit que ça va s’arranger ? Qui vous dit que la souffrance ne va pas faire place à l’enfer ?
- Dans ce cas, souviens-toi ce que Winston Churchill a dit un jour : « Si vous traversez l’enfer, continuez d’avancer ! »."